Voici ce qui arrive dans un pays
lorsque l’État n’est pas capable de choisir, d’abord les priorités et ensuite les ordonner. Cette situation catastrophique est la résultante logique du fait qu’au Sénégal, l’État ne s’occupe et ne se préoccupe que de l’accessoire à la place de l’essentiel et la priorité. L’assainissement, actuellement pour le Sénégal, est une chose capitale et une prioritaire parmi les priorités. Il est de loin prioritaire et plus utile que certaines infrastructures de prestige coûteuses et non indispensables pour le bien-être des populations qui vivent ce calvaire chaque année depuis 62 ans. Oui, il faut que les gouvernements arrêtent en fin de compte, leur rafistolage et set setal habituels dans le domaine de l’assainissement de nos villes et campagnes qui engloutissent chaque année des milliards de francs pour rien. L’assainissement est un domaine important et extrêmement sérieux pour la vie de nos populations et l’économie du pays qu’il faut prendre, prioritairement, par les cornes quoi que cela puisse coûter, car cela en vaut bien la peine. Ces images qui se présentent à nous aujourd’hui à travers Dakar et un peu partout dans le pays devraient être une honte pour le gouvernement et l’obliger immédiatement, toutes affaires cessantes, à inscrire déjà comme premier point à l’ordre du jour: tout pour un assainissement fiable et durable, un véritable assainissement dans les normes requises et répondant exactement à notre situation concrète et non imaginaire de certains ingénieurs de pacotille et à la gomme. Que l’on ne nous parle surtout plus de plan ORSEC qui n’est rien d’autre qu’une occasion pour détourner l’argent du contribuable à des fins personnelles et étrangères comme pour les 700 milliards affectés à l’assainissement qui n’ont laissé aucune trace moins encore de traçabilité (furas deeni xëden).