Réduction du train de vie de l’Etat: et si le palais de la république donnait l’exemple?
Depuis le 2 avril dernier lors de sa prestation de serment, les propos du Président Macky Sall sont commentés et analysés surtout pour ce qui est de la réduction du train de vie de l’Etat.
Le quotidien national » le Soleil » a consacré dans sa parution du mardi 23 avril pas moins de 3 pages pleines sur les résultats d’un audit sur les dépenses de l’Etat dans les achats de véhicule de carburants, entretien du parc automobile entre autres. Les sommes publiées sont effarantes au vu de l’indigence notée dans plusieurs services vitaux comme les hôpitaux ou il y a très peu de véhicules fonctionnels disponibles, les services déconcentrés en région et surtout pour les forces de sécurité publique même s’il ya eu un léger mieux constaté ces dernières années.
Les dysfonctionnements étaient connus depuis des lustres mais rien de durable n’a été pris comme mesures pour que ces véhicules et logements servent réellement pour un bon service au citoyen; les complaintes sont plus fortes et le gaspillage décrié par les agents subalternes et les partenaires au développement.
Maintenant l’heure est à la rectification et le Chef de l’Etat serait bien inspiré de commencer par la Présidence de la République. Même si les conditions se sont améliorées pour les agents subalternes du palais de l’avenue Senghor, des grognements se font entendre pour fustiger les agissements de certains collaborateurs du Président Sall qui s’octroient trop de faveurs. Ces agents ne manquent pas de dire que durant le premier mandat du Président Sall, ils ont perdu beaucoup d’avantages alors que le budget de la présidence ne cesse d’augmenter depuis 2012.
ils disent » fonder beaucoup d’espoirs » sur les mesures qui ne manqueront pas d’être prises pour ce qu’ils appellent « plus de justice » et de « motivation ».
En outre, le Chef de l’Etat est attendu sur la rationalisation dans l’affectation des véhicules du parc pour des personnalités qui ne servent pas directement l’administration. Durant la campagne, certains partisans du Président n’ont pas hésité à dire publiquement que leurs véhicules viennent du parc automobile du palais; Vrai ou faux, il s’agit d’un dysfonctionnement à corriger aux yeux de l’opinion.
A côté du désencombrent tant attendu dans la capitale, ce recentrage et cette rationalisation annoncés gagneraient plus de sens et de cohérence en démarrant par le centre névralgique de l’exécutif.
Moussa Sow
