Mali: Ibrahima Boubacar Keïta, une présidence difficile
Candidat malheureux des présidentielles de 2002 et de 2007 face à Amadou Toumani Touré, celui qu’on surnomme « IBK » 75 ans tient sa revanche en accédant au palais de Koulouba en 2013.
Il a sera réélu, cinq ans plus tard, dès le premier tour avec plus de 67%.
Un contexte sécuritaire difficile.
Le président malien est arrivé au pouvoir dans un contexte sécuritaire peu favorable.
Le putsch de 2012 a précipité la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg et aux groupes djihadistes liés à Al-Qaïda dans le nord du Mali.
Cette vaste région était alors tombée sous la coupe des djihadistes d’abord alliés aux rebelles, qu’ils avaient ensuite évincés.
Ces groupes djihadistes tiennent tête á l’armée malienne malgré une intervention militaire Française et Africaine ,MINUSMA lancée en janvier 2013 et qui se poursuit actuellement
Mais les violences se sont déplacées vers le centre du pays et ont débordé au Burkina Faso et au Niger.
La situation continue de se dégrader.
En 2014, le Mali a perdu le contrôle de ce territoire, situé dans le nord du pays, dont l’indépendance est réclamé par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui deviendra plus tard la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).
Malgré les accords d’Alger signés il ya cinq ans, la région de Kidal reste toujours sous le contrôle des ex-rebelles.
Déjà théâtre d’affrontements sanglants le week-end dernier, Kidal est plus que jamais un défi pour l’Etat malien : dans ce fief de la CMA, il n’a jamais réussi à complètement reprendre pied.