23 septembre 2023
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L’Ethno-centrisme : Ce poncif des déçus et des pêcheurs en eaux troubles

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Beaucoup de ceux qui veulent noyer politiquement le Président Macky Sall l’accuse de ne confier des charges publiques qu’aux gens de son ethnie à savoir les pular. Bref , ils ont tendance à ouvrir la boîte de pandore.De fait, il est opéré un amalgame délibéré ou par cécité politique entre le manque d’inclusion du pouvoir actuel et la dérive ethniciste de ce même pouvoir.

En vérité, cette interprétation est une grave méprise sur le mode de gestion politique de l’État APR.Fondamentalement, ce dont il s’agit avec le régime actuel, c’est de la mise en œuvre brutale de la doctrine de la primauté du parti.Tous les avantages qu’offre l’Etat sont exclusivement réservés aux soutiens du régime et à leurs proches.Très rares sont les nominations faites sur une base autre que la proximité politique.

De manière triviale, personne n’est nommé à une charge publique parce qu’il appartient à la communauté pular ou même à une autre .C’est plutôt la coloration politique – à savoir l’appartenance aux partis de la coalition présidentielle – qui est le critère le plus déterminant en matière de distribution des responsabilités.

D’ailleurs, ce critère semble également s’appliquer même aux condoléances que présente le Chef de l’Etat .Ce dernier, mis à part les guides religieux nationaux, ne présentent ses condoléances qu’à ses amis politiques.
Peu importe les mérites intrinsèques du défunt.Définitivement, appartenir au groupe pular ou même à un autre , ne garantit à personne le bénéfice d’un avantage attribué par le chef de l’Etat actuel .

Dès lors la théorie de l’Etat ethno-centriste sous Macky Sall est politiquement incorrecte et cause un grave préjudice moral à la communauté pular.Il tombe sous le sens qu’à l’image de toutes les communautés, les pular ne sont ni homogènes, ni soumis à l’unanimisme et ce , dans tous les aspects de la vie sociale y compris la politique.L’idée que les pular trusteraient l’appareil d’Etat est un poncif que des déçus du pouvoir ou des personnes aux intentions peu louables , répandent dans le corps social.

C’est une idée politique de merde comme dirait l’autre mais malheureusement qui a pris corps dans les esprits faibles.C’est pour cette raison d’ailleurs que la société civile, au sortir , de la dernière présidentielle avait alerté sur la constatation de signaux inquiétants et invité à la décrispation, au dialogue et à l’ouverture.

Par manière de comparaison , en 2000 lorsque l’ancien cacique du PS , Feu Djibo Ka avait appelé à voter pour le socialiste Diouf , il s’en est fallu de peu que les peuls du Sénégal fasse l’objet d’un génocide .Il a fallu tout le leadership et l’extraordinaire humanisme de Me Abdoulaye Wade monté au créneau , pour étouffer la tentation génocidaire de certains compatriotes.

Il semblerait que périodiquement cette même tentation visite certains .
Malheureusement, le leadership fort est de plus en plus en déclin.
D’où le risque d’une possible dégradation de la situation.Mais les pêcheurs en eaux troubles doivent comprendre que depuis le 1er juillet 2002 , il y a tribunal pénal permanent basé à la Haye qui a été créé pour ceux qui incitent ou commettent les crimes de masse .En dernière analyse, que chacun se le dise -au pouvoir ou en dehors – la fin ne justifie jamais les moyens.

Me Amadou Aly kane

Vice-Président de la RADDHO

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