Leçons du Canada. Par Me Pape Kanté
La justice dans certains pays ne connait pas le statut d’un citoyen. Qui que vous soyez vous devez, répondre devant la justice ce n’ est pas comme dans certains pays »
Madame la ministre Aïssata TALL SALL, il faut faire doucement avant de sauter aux conclusions, d’abord l’immunité diplomatique illimitée et totale n’existe pas, ensuite il faut savoir de quelle police on parle, « police canadienne » n’existe pas, c’est soit la Gendarmerie royale du CanadaGRC ou la police de la province en Ontario c’est l’ Ontario Provincial Police qui est elle même différente de la police d’ Ottawa Police Department (Service de police d’Ottawa) qui sont des entités différentes.
Tout diplomate qu’on soit, on doit respecter la loi de même que l’agent de police, il porte son nom et son matricule sur lui, il y a un système de plainte en cas d’abus., il y a un numéro d’évènement pour chaque intervention. L’intervention ayant eu lieu à domicile, c’est que la police a reçu une plainte ou avait un motif raisonnable de s’y rendre diplomate ou premier ministre, au Canada, nul n’est au dessus de la loi.
Vous n’avez qu’une version de votre protégée et vous criez à la maltraitance et au racisme, c’est assez léger. Ce que vos concitoyens subissent dans leur propre pays des mains de la police sénégalaise est mille fois plus grave et l’on ne vous a jamais vu vous en indigner, ni en tant qu’avocate, ni en tant que responsable politique ou au ministère.
Rassurez vous cependant, s’il y a eu des abus de la part de la police, les sanctions ne vont pas tarder, nul besoin d’une tempête diplomatique dans un verre d’eau, dans ce pays, même des magistrats n’échappent pas aux rigueurs de la loi.
Mais dites nous d’abord, qu’est ce qui a motivé l’intervention de la police au domicile privé d’un agent dit diplomate?
Ensuite, pourquoi vous n’avez pas eu la même attitude quand les sénégalais ordinaires citoyens sont cette fois-ci publiquement maltraités, humiliés et récemment à l’aéroport de Tunis ou ailleurs en Europe? Sont-ils indignes de la protection de l’État du Sénégal?