Affaire des médicaments interdits en France et vendus au Sénégal:Pr Amadou Mokhtar Dieye DÉMENT
Après l’histoire rocambolesque des présumés médicaments interdits en France et qui se retrouvent en ventent dans les pharmaciens sénégalais, le Directeur de la pharmacie et du médicament, Pr Amadou Mokhtar Dieye n’a pas été tendre avec l’auteur de cet article. Il a apporté ce mardi un démenti à ce sujet.
Revenant sur l’information qui a défrayé la chronique ces derniers jours, concernant Les 93 médicaments retirés ou interdits en France et dont six se retrouvent dans nos pharmacies au Sénégal, le Directeur de la Pharmacie et du médicament, Pr Amadou Mokhtar Dieye a balayé, ce mardi, d’un revers de mains cette histoire qu’il considère comme rocambolesque. « C’est une information qui est totalement fausse », a-t-il sèchement répondu. Avant d’apporter des précisions : « Il s’agit de 93 médicaments donc une association qui a une revue scientifique appelée la revue prescrire en France où les spécialistes de cette revue ont annoncé que ces médicaments ne doivent pas circuler en France où ailleurs alors que rein n’interdit leur vente de ce territoire.
Nous voulons que les informations soient justes », insiste-t-il. Selon lui, pour ces médicaments soient interdits, il faut un papier qui le prouve. Ce qui n’est pas le cas et aucune retraite n’a été constatée. L’organe de presse dans son article avait déclaré que six médicaments circulent dans nos pharmacies. Ce que le Directeur de la pharmacie et du médicament a infirmé avant de donner sa version : « Il n’y a que deux médicaments qui sont au Sénégal ».
Il s’agit, précise –t-il, du Décontractyl utilisé dans le traitement des douleurs musculaires et de la Cimétidine qui est un anti ulcéreux commercialisé souvent sous le nom de Tagamet. « Ces médicaments sont belle et bien dans nos pharmacies et on les retrouve en France également », affirme-t-il. Quand l’article est sorti, le professeur était en ce moment en France, où il a même acheté le Décontractyl dans une pharmacie.
Ce qui prouve encore que le produit circule légalement en France. « Le même jour j’ai visite une usine dans la banlieue parisienne où l’on fabrique de la Cimétidine pour les hôpitaux français », insiste Pr Dieye. Il a profité de cette occasion pour attirer l’attention des gens qui divulguent des informations qui peuvent nuire et les malades qui l’utilisent et les laboratoires qui les fabriquent et au ministère de la Santé. « Si on laisse des médicaments nuisibles rentrés au Sénégal, c’est comme si nous ne travaillons pas.
Les gens doivent savoir raison gardée », conseille-t-il. Et d’ajouter : « Il faut que l’on mesure les conséquences des actes que nous posons. Nous n’avons pas de problème, si un médicament est interdit en France il est vendu au Sénégal qu’on donne les preuves. Mais semer le doute dans la tête des gens n’est pas une bonne chose ».
Ce dernier est revenu en long et en large sur les dispositifs mis en place par le Sénégal pour sécuriser le médicament. La première condition pour chaque médicament, révèle Pr Dieye, il faut une Autorisation de mise sur le marché appelé AMM qui trouve trois choses à savoir l’efficacité du médicament, sa qualité et sa sûreté. Cette autorisation est validée par des professeurs d’université et des experts.
La deuxième condition, si le médicament arrivé au Sénégal il faut une autorisation d’importation délivrée par la Direction la pharmacie et du médicament pour s’assurer que ce médicament importé correspond exactement au médicament autorisé. Ensuite, des inspections sont faites sur l’ensemble du territoire national pour voir les endroits où les médicaments sont gérés pour s’assurer que ce sont des médicaments de qualité.
Et enfin un système de pharmacovigilance est mis en place pour étudier les effets indésirables des médicaments et les problèmes qu’ils peuvent entrainer. Ce qui permet de retirer le médicament à temps. Il s’exprimait en marge d’un panel organisé hier à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé sur le thème « la couverture sanitaire universelle à travers les soins de santé primaires ».